- Mise en œuvre au niveau des pays.
S’il est vrai que l’organisation institutionnelle et de la mise en œuvre du programme PARIIS sera adaptée aux contextes particuliers de chaque pays, au niveau des pays, elle sera basée sur des caractéristiques communes dont
(i) une structure générale de mise en œuvre au niveau national comprenant un Comité de pilotage et une unité de gestion du Projet (UGP) installés au sein du ministère technique et
(ii) des modalités d’organisation partagées pour la mise en œuvre de solutions d’irrigation au niveau local (zone d’intervention du projet). Ces modalités d’organisation sont conçues de manière à pouvoir être facilement transposées d’une zone à l’autre afin d’encourager un apprentissage mutuel et de permettre l’évolutivité du processus de mise en œuvre.
Un Comité national de pilotage (CNP) sera établi dans chaque pays pour fournir une supervision et une orientation stratégique à l’UGP tout au long de la mise en œuvre du projet. Ce Comité aura pour responsabilité l’examen et l’approbation de la version préliminaire du Plan de travail et budget annuels, l’approbation du rapport annuel consolidé, l’évaluation de l’avancement dans la mise en œuvre et la validation de tout changement devant être apporté aux MMOP nationaux. Dans chaque pays, le ministère technique mettra sur pied une UGP afin d’assurer la coordination, la gestion financière (notamment l’affectation des fonds du projet), la passation des marchés, le S&E, le rapportage, l’évaluation des impacts, etc. du projet au niveau national. L’UGP consolidera les plans et les rapports de toutes les parties contractantes au niveau local afin de présenter des documents consolidés au CNP. On trouvera en Annexe 3 des dispositions spécifiques et l’effectif proposé pour l’UGP de chaque pays. Dans la plupart des pays, le Point focal national qui a coordonné la préparation du projet devrait continuer en tant que Coordonnateur national au cours de l’exécution du projet.
L’UGP conclura des accords avec les entités suivantes :
- Les directions nationales ou sous nationales concernées, notamment le génie rural, l’agriculture et l’environnement ainsi que la SAGI, pour leur permettre, d’une part, de superviser les activités des parties prenantes impliquées dans les investissements de la Composante B, ce qui leur donnera une ouverture sur la mise en œuvre des solutions, et d’autre part, pour leur permettre d’enrichir le système S&E régional du projet avec les données recueillies ;
- Les organes professionnels nationaux ou sous nationaux tels que les chambres nationales d’agriculture, les Fédérations des Organisations de Producteurs, et les Associations Interprofessionnelles afin qu’ils puissent fournir des services d’appui aux organisations de producteurs et autres parties prenantes locales. Dans certains cas, ces accords prendront la forme de protocoles d’accord (sans aucune implication financière) pour permettre de nouer des partenariats avec des institutions agissant dans le cadre de leur propre mandat et budget ; et
- Les facilités de financement existantes au Mali et au Niger pour mettre des fonds à disposition du mécanisme de financement des solutions d’irrigation.
Au niveau local (dans les ZEP), les bénéficiaires, propriétaires de petits périmètres irrigués (Type 1 à 3) à créer ou à améliorer, qu’ils soient des groupes de producteurs, une commune ou un exploitant individuel, signeront un accord avec l’UGP (l’accord de sous-projet) qui officialisera les responsabilités afférentes au propriétaire d’un périmètre irrigué. Cet accord de sous projet engage la pleine responsabilité du propriétaire à gérer le périmètre irrigué de façon efficiente et durable, et à participer à tous les stades du sous-projet, y compris les activités de développement des capacités. Un accord séparé peut également être signé entre l’UGP et les autorités locales lorsque l’intégration de l’irrigation dans les plans de développement local doit être renforcée par un appui des opérateurs spécialisés (en général des ONG.).
Dans les zones d’intervention du projet, les sous projets d’investissement au titre de la Composante (Types 1 à 3) pourront commencer dès la signature d’un accord de sous projet. Les critères de sélection des sous-projets comprennent
(i) des droits à la terre et à l’eau documentés (préexistants ou résultant du processus de planification du développement local financé par la Composante A) ;
(ii) un plan d’entreprise solide, avec une stratégie claire d’accès au marché ;
(iii) des instruments de sauvegarde approuvés et applicables (tel que stipulé dans le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES)). De plus, les bénéficiaires du sous-projet auront à matérialiser leur propre contribution à l’investissement, soit de façon directe, soit par une banque commerciale ou une institution de micro finance, selon la détermination faite pour chaque type de périmètre irrigué dans le cadre du mécanisme de financement des solutions. Le processus sera décrit dans le MMOP. Les pays ont d’ores et déjà pré-identifié une liste de sous-projets qui ont été soumis à la diligence raisonnable lors de la phase de préparation, et qui pourraient être mis en œuvre rapidement. Tous les sous-projets pré-identifiés seront étudiés en détail au cours des six premiers mois du projet avant de passer à la phase de construction. Ils seront mis en œuvre sous la supervision des services gouvernementaux sous nationaux. Dans tous les cas, toutefois, l’UGP gardera la responsabilité fiduciaire pour toutes les activités du projet.
Les UGP passeront des contrats avec les opérateurs de solutions d’irrigation (OSI). Chacun d’eux se verra confier une partie désignée de la zone d’exécution du projet (ZEP) avec également pour responsabilité d’aider les Maîtres d’ouvrage de sous projets et d’assurer que les éléments des solutions d’irrigation sont effectivement mis en œuvre (par des entreprises, des consultants, des prestataires de services, ou par les Maîtres d’ouvrage eux-mêmes conformément à leur engagement) depuis la phase d’identification et la mobilisation sociale initiale jusqu’au transfert complet de la gestion des actifs et de la commercialisation des produits. Les OSI signeront un contrat de deux ou trois ans avec les UGP, la durée pourrait en être prorogée pour les investissements les plus complexes. Les opérateurs seront listés dans chaque pays et pour chaque solution, en tant qu’opérateurs potentiels de solutions d’irrigation dans des zones déterminées du pays, et ce, sur la base de leurs réalisations passées et de leur connaissance du contexte local. Lorsqu’il n’y a pas de fournisseur de service compétent, des sessions de formation et des échanges avec ces prestataires venant d’autres pays seront organisés dans le cadre du programme de renforcement des capacités facilité par les PS.