19 Déc
  • Par PARIIS SENEGAL
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SAED

Créée par la loi N°65-001 du 20 janvier 1965 avec un statut d’Etablissement Public à caractère industriel et commercial, la SAED est devenue Société nationale à compter du 1er Décembre 1981 suivant la loi n° 81-57 du 29 juin 1981,

Le processus de désengagement et de responsabilisation des producteurs, initié par l’Etat depuis 1984 avec la Nouvelle Politique Agricole, a pris un tournant décisif au début des années 90 avec notamment le transfert progressif de la gestion des grands aménagements à des associations d’usagers et la libéralisation de la filière riz.

MISSION

Conformément au cadre politique et stratégique national, l’Etat du Sénégal a confié à la SAED une mission générale de promotion du développement de l’agriculture irriguée en rive gauche du fleuve Sénégal et de la Falémé.

VOCATION

La vocation de la SAED est de contribuer de manière significative à la réduction de la pauvreté en participant à l’aménagement et à l’équipement des territoires de sa zone d’intervention, au développement agricole et à la préservation de l’environnement.

FONCTIONS

Eu égard à la mission ci-dessus décrite tournée vers la préservation des ressources naturelles et de l’environnement, leur exploitation optimale au bénéfice de tout le pays, afin d’éviter, ainsi, de compromettre l’avenir de la vallée, sont assignées à la SAED les fonctions suivantes : 

  • Une fonction de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée de l’Etat pour les investissements publics en matière d’aménagement et de réalisation d’’infrastructures hydroagricoles.
  • Une fonction de Conseil, d’Appui et d’Opérateur auprès des différentes catégories socioprofessionnelles et des collectivités locales concernées, directement ou indirectement, par l’agriculture irriguée.


ZONE D’INTERVENTION

Elle couvre les régions de Saint-Louis et Matam, ainsi que les départements de Bakel , de Louga et de Linguére. Cette zone d’intervention est subdivisée en cinq (5) délégations :

  • Délégation de Dagana qui couvre les départements de Saint louis et de Dagana)
  • Délégation de Podor qui couvre le département de Podor
  • Délégation de Matam qui couvre la région de Matam
  • Délégation de Bakel qui couvre le département de Bakel
  • Délégation du Lac de Guiers qui couvre les départements de Louga et de Linguére

Ces délégations présentent un dispositif d’encadrement et d’appui conseil ramifié jusqu’à l’échelon du village où l’on compte des conseillers agricoles (CA) et des conseillères en promotion féminine (CPF).

Par ailleurs, ces délégations abritent les projets de développement rural financés par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers et qui s’exécutent sur les territoires ruraux qu’elles couvrent.

Les directions techniques appuient sur le terrain les délégations auxquelles est conférée une autonomie dans la gestion et l’exécution des programmes.

DOMAINE D’ACTIVITES

La mise en œuvre des lettres de missions a confirmé, pour l’essentiel, la pertinence des orientations majeures des interventions de la SAED dans la VFS par rapport à sa mission, aux enjeux globaux du secteur agricole au Sénégal et à sa contribution à l’atteinte des objectifs stratégiques de l’Etat, notamment ceux du PSE.

Les sept (07) domaines d’activités inscrits dans la Lettre de mission, pour une meilleure prise en compte du contexte national et des objectifs et attentes fixés dans le cadre des programmes de l’Etat sont les suivants : 

  1. Réalisation d’aménagements et d’infrastructures hydroagricoles.
  2.  Préservation du patrimoine hydroagricole.
  3. Gestion de l’eau et de l’environnement.
  4. Appui à la gestion et à la sécurisation du foncier rural.
  5. Appui à la mise en valeur et à la mise en marché des produits agricoles
  6. Conseil agricole et promotion de l’entreprenariat rural.
  7. Management et pilotage.

LA MAITRISE DE L’EAU

Le Fleuve Sénégal est la plus importante source en eau du réseau hydrographique national. Ses apports sont de l’ordre de 20 milliards de mètres cubes en année moyenne. Son écoulement est caractérisé par une forte irrégularité interannuelle, 41 milliards de mètres cubes en 1924 et 6.15 mètres cubes en 1987.    Le fleuve Sénégal comporte un réseau de défluents qui sont des axes hydrauliques pérennes : le Doué, le Diamel, le Dioulol, le Gayo, le Ngalenka, le complexe Taouey-Lac de Guiers-bas Ferlo et le système de défluents du delta : Gorom-Lampsar, Djeuss, Kassack, Ngalam, les 3 Marigots et le lac de Guiers. Le Lac de Guiers est une importante réserve d’eau douce de près de 500 millions de mètres cubes.

C’est donc tout naturellement pour ces raisons entre autres, que l’Etat y a consenti d’importants investissements liés à la maîtrise de l’eau, de par le passé et principalement de 2012 à nos jours, pour créer les conditions de développement de l’agriculture irriguée. Il s’agit principalement de :

  • la mise en œuvre du Schéma hydraulique du delta à travers le financement du Millenium Challenge Corporation « Compact » d’un montant de $540 millions.
  • la sécurisation de plus 10 000 ha de terres irrigués avec la réalisation des travaux de faucardage et d’endiguement du Diawel et du marigot Ngalam
  • la réalisation d’ouvrages de contrôle de la crue.
  • La Maintenance des adducteurs et émissaires de drainage pour assurer durablement la fonctionnalité des infrastructures réalisées,

FILERES AGRICOLES

Depuis sa création en 1965, la SAED s’emploie à créer les conditions d’une exploitation optimale du potentiel de terres irrigables de la vallée.

Avec l’avènement de Son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL et grâce à l’appui du Ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, les actions mises en œuvre au niveau de la Vallée du fleuve en termes d’investissements et d’accompagnement ont permis une augmentation de la production agricole.

C’est ainsi que cette zone à fort potentialités hydroagricoles s’est déjà engagée pour une contribution significative à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire pouvant garantir ainsi l’accès durable à une alimentation saine et suffisante.

La mise en œuvre du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR) dans la Vallée du Fleuve Sénégal a permis de battre tous les records, en terme de superficies cultivées, de rendements et de production de riz qui passe de 320 000 à 480 000 tonnes, correspondant à 300 000 tonnes de riz blanc, soit une contribution de 35% des besoins de consommation en riz au niveau national.

En ce qui concerne les autres spéculations, il convient de souligner que

  • Le gel des importations d’oignon opéré par l’Etat avec l’adhésion de tous les acteurs a contribué à l’augmentation considérable de la production qui est passée de
    102 000 tonnes en 2013 à 135 264 tonnes en 2019. Ce qui fait de la VFS, la première zone de production de ce produit horticole ;
  • Pour la tomate, nous notons avec satisfaction, la confirmation des performances de cette filière agro-industrielle ces dernières années, avec une Production en tomate fraiche qui est passée de 50 000 T en 2014 à 78 000 T en 2019. Cette production représente 12 727 T de tomate concentré, soit 60% des besoins nationaux ;
  • Les filières en émergence, tels que la pomme de terre, la patate douce, le manioc, le gombo et l’arachide irriguée, continuent leur percée avec des productions, relativement importantes, enregistrées ces dernières années.

ACCOMPAGNEMENT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

L’accompagnement des collectivités territoriales reste une priorité pour la SAED, notamment à travers l’animation des outils de sécurisation foncière comme les Plans d’Occupation et d’Affectation des Sols (POAS), La Charte du Domaine Irrigué (CDI) et le Système d’Information foncière (SIF). Mais le fait marquant dans ce domaine, à partir de 2019, est le processus de formalisation des terres et l’appui à la maîtrise d’ouvrage des communes à travers les fonds d’appui intercommunautaire (FAI), mis en œuvre, dans le cadre des projets AIDEP à Podor, et ASAMM/APEFAM à Matam.

EN SAVOIR PLUS

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