Aménagement de bas-fonds et décrue contrôlée
Retenues d’eau
Les bas-fonds cultivés en submersion contrôlée nécessitent une pluviométrie minimale (> 800 mm/an) qui limite leur présence aux régions arrosées du Sud-Ouest du Burkina et du Mali Sud (dans notre zone d’étude). On distingue deux types d’aménagement (Fournier J., 2002) :
→ les cultures pluviales (maïs, sorgho) bénéficiant d’un complément d’apport grâce à l’épandage des crues par des ouvrages perméables qui limitent le risque d’asphyxie (digues filtrantes),
→ les cultures inondées de saison des pluies (riz essentiellement), qui bénéficient du stockage partiel des crues traversant le bas-fond.
Les ouvrages utilisés sont les seuils déversant et les diguettes en terre, parfois associés à une petite retenue tampon en amont. La maîtrise de l’eau est partielle, tributaire des crues des cours d’eau transitoires de bas-fonds.
Les aménagements, généralement simples de gestion et d’entretien, peuvent être facilement appréhendés par les populations locales. D’un coût restreint, inférieur à 1 million FCFA/ha, ce type d’aménagement permet de doubler, voir de tripler les rendements (1.5 T/ha en riziculture) et de sécuriser la production vivrière locale. Leur rentabilité est jugée bonne mais leur durabilité parfois remise en question. Ces bas-fonds, aménagés par des bailleurs ou des ONG, sont généralement rapidement transférés aux bénéficiaires . Ils posent parfois le problème de l’appropriation,
de l’utilisation effective et de l’entretien des aménagements par les populations locales.