ZIP B

Casamance

Le sud du Sénégal dispose de cours d’eau comme les fleuves Gambie et Casamance avec leurs affluents et d’une pluviométrie moyenne annuelle de plus de 800 mm. Ce qui fait de la Casamance naturelle une région traditionnellement rizicole où les populations ont acquis la maîtrise dans l’aménagement de bas-fonds. Des projets d’aménagements importants y sont développés avec la SODAGRI créée en 1974.

Le PARIIS, une solution pour le développement de l’irrigation en Casamance
  • La Société de Développement Agricole et Industriel du Sénégal (SODAGRI) est une agence d’exécution du PARIIS Sénégal suite à la signature d’une Convention Cadre.
  • L’intervention du PARIIS en Casamance s’appuie sur les leçons tirées de l’évolution des aménagements hydro-agricoles et casiers rizicoles en maitrise totale de l’eau pour développer des solutions d’irrigation durables.

INTERVENTIONS DU PARIIS EN CASAMANCE

Dans la Zone d’Intervention Prioritaire du projet PARIIS en Casamance, les sous zones suivantes sont retenues :

La sous zone de la vallée de Soofaniama dans le département de Médina Yoro Foulah, dont le marigot drainant est un affluent/défluent du Fleuve Gambie partiellement occupée par quelques aménagements rizicoles d’hivernage et de nombreuses petites exploitations familiales et villageoises appuyées par des ONG intervenant dans la région (exemple de l’ONG Fodde) et par la SODAGRI. Dans cette vallée c’est un aménagement de Type 1 qui sera retenu, après étude, pour une superficie de 100 ha revitalisés et 50 ha de PPM nouvellement aménagés dans les bas-fonds de Soofaniama..
La sous zone de Diopkunda située dans la région de Sédhiou et où un potentiel de terres irrigables de près de 1000 ha est identifié par la DBRLA. Les aménagements rizicoles villageois existants sont confrontés à la vetusté du barrage digue-route qui barre le fleuve Casamance au droit du village de Diopkunda. Cet ouvrage subi presque à chaque hivernage une rupture de digue qui aggrave l’enclavement des villages environnants et remet en cause l’alimentation en eau de la plupart des exploitations qui dépendent beaucoup du niveau de remplissage de la retenue du barrage. Le projet prévoit, après des études techniques approfondies, de réhabiliter le barrage, revitaliser 300 ha de terres de vallée rizicole, aménager 50 ha de nouveaux PPM dans les bas-fonds et aménager 50 ha de terres pour la riziculture de plateau dans une zone proche de l’ouvrage de Diopkunda.
La sous zone de Jiddah Mariétou où le projet prévoyait initialement la réhabilitation des 1200 ha de périmètres rizicoles réalisés par la coopération Taïwanaise dans la région de Kolda. Dans cette sous zone, ce sont des études techniques de confirmation de la pertinence et la faisabilité d’une réhabilitation du casier qui sont finalement retenues. Les restes des ressources étant orienté sur la réhabilitation du barrage de Diopkunda et l’élaboration du schéma directeur de développement des aménagements hydroagricoles en Casamance naturelle.
Dans la ZIP B, la SODAGRI recevra un appui institutionnel du Projet, les communes concernées seront dotées de plans communaux de développement local et de POAS, et la filière riz de la Casamance bénéficiera également un appui du Projet. Des mesures d’accompagnement en termes de pistes rurales et de magasins de stockage sont aussi prévues.

LES BENEFICIARES

● Les producteurs et leurs organisations ;
● Les groupements de jeunes et de femmes évoluant dans le sous-secteur ;
● La SODAGRI dont le dispositif d’encadrement et d’appui conseil aux producteurs bénéficiera d’équipements et d’un renforcement de capacités ;
● Les prestataires privés qui pourront bénéficier de contrats d’études, de travaux ou de d’appui-conseil
● Les institutions financières locales qui recevront un appui en renforcement de capacités pour mieux faire face aux besoins des producteurs en fonds de roulement et en investissement pour du matériel agricole ;
● La sous-UGP Gambie qui sera dotée d’un Plan de Gestion des Ressources en Eau
● La dizaine de communes qui seront dotées de Plans communaux de développement local, de POAS et d’un renforcement de capacités de planification des investissements d’irrigation, de gestion des terres agricoles et des ressources en eau ; avec d’autres communes partageant la même sous UGP, elles seront accompagnées par le Projet dans la mise en place et l’opérationnalisation de Comités locaux de l’eau.